Après une semaine en « tiki-tente » sur la péninsule de Osa à l’écolodge Finca Exotica, je ne pars pas très loin pour la suite de l’aventure. Je traverse le Golfo Dulce, et me voici 3h plus tard déjà rendu chez Susan et Harvey: un petit écolodge accessible uniquement en bateau! Avez-vous déjà passé, ainsi, une petite semaine dans un lieu qui n’est relié à aucune route, qui n’a pas de voisins, si ce ne sont les singes de la foret primaire et les dauphins du golfe ? Bienvenue à Saladero Ecolodge!
Pause Anglophone avec Cocotiers et Mangrove
Ma visite à Saladero Ecolodge coïncide avec celle de Drew, un américain dans mes ages, qui vit sur la péninsule depuis 8 ans, et dont le job (et la passion) est d’escalader les plus grands arbres des alentours pour en couper quelques branches quand celles-ci menacent de s’effondrer sur des habitations.
Harvey est lui aussi américain, Susan est anglaise. Tous les deux vivent ici, à Saladero, depuis respectivement 8ans et 4ans. La saison haute reprend à partir de la semaine prochaine. Ce sont donc pour eux les derniers moments calmes et préparatifs avant de recommencer à recevoir en non-stop des hôtes des 4 coins du monde. Je passe ces quelques jours, plutôt « déconnectée », en compagnie de ces 3 anglophones très sympathiques. Cela faisait longtemps que je n’avais pas autant parlé anglais, mais ça va, ça revient vite !
Je suis à nouveau vraiment gâtée: une chambre très confortable, mais aussi surtout, une cuisine vraiment délicieuse. Je vais de découverte en découverte culinaire, et le tout même accompagné de vin rouge, hummmmm. J’ai clôturé ce soir notre dernier diner en cuisinant à mon tour pour remercier mes hôtes, au menu : ficelles picardes ! Ce fut vraiment une belle semaine gastronomique !
Saladero Lodge c’est un tout petit lodge, et puis c’est surtout aussi la maison de Harvey et Susan tout au long de l’année. C’est d’ailleurs eux qui cuisinent pour leur hôtes. Donc comme il n’y avait pas d’autres clients, c’est comme ci j’étais juste leur invitée. Quelle chance, c’est ce que l’on appelle un séjour exclusif ! Mais j’ai aussi bien travaillé avec Harvey à l’amélioration de leur site internet entre autre. Je vous donne rendez-vous sur Hopineo pour faire plus ample connaissance avec Saladero Lodge et toutes leurs belles pratiques durables.
Kayak vs. Footing
Bon, j’avoue, depuis que j’ai quitté Barcelone, j’ai plutôt bien abandonné l’habitude d’aller courir 10km tous les deux jours… ce qui m’inquiète un peu, car le gallo-pinto (mélange de riz et haricots rouges) et tous les petits plats que me servent les hôtels sont très riches « en saveur », j’adore cela, et je dis bien plus souvent « Avec plaisir pour une 2ème ration » que « non, merci, je suis rassasiée »!
Oui, mais c’est pas de ma faute! Comment voulez-vous que je cours régulièrement : il fait trop chaud, y a parfois même pas de routes, les chemins sont semés de serpents venimeux… alors comment je fais, hein ? Je mange bien, je tapote sur l’ordi toute la journée et je deviens une boule sur pattes ?!
Bon, ce que j’essaie de faire c’est le suivant :
1) j’évite les bières quotidiennes.
2) dès que j’ai l’occasion de partir faire une longue promenade ou une activité physique, je dis toujours oui.
3) et puis par exemple, ce matin, je suis allée faire du kayak toute seule, comme une grande, pendant au moins une heure et demie. A défaut de me muscler les mollets, je fais bosser les abdos et le haut du dos. Et puis cela entourée de mangrove et de forets sauvages : avec des ibis, perroquets et autres oiseaux dont je ne connais pas les noms, en ligne de mire, pas mal le compromis, non ?!
Les Coulisses de la Vie sous les Tropiques
Comme je vous disais plus haut, je suis très gâtée, un lit bien confortable, dans un bungalow privé, bien au sec. J’en oublierai presque que je suis au cœur de la forêt tropicale… enfin presque :
- Ma quinzaine de piqures de moustiques se régénérant en continu : de moustiques, ou plutot de « Sancudos », de tout petits moustiques, qui me rappellent les sandflies de Nouvelle Zélande… pas forcément dans le top 5 des meilleurs souvenirs de Nouvelle Zélande d’ailleurs… mais bon, mes mollets naturellement tatoués me donne un air d’aventurière-guerrière de la jungle unique en soi, non ?!
- Mes vêtements en permanence semi-humides, qui sèchent difficilement, et dont certains ont cette odeur douteuse dont je ne crois pas que je pourrai me débarrasser… l’occasion de renouveler ma garde-robe pour noël 😉
- Des petits bobos qui cicatrisent mal, et puis dernièrement l’oreille gauche qui est un peu douloureuse: « Bienvenue sous les tropiques, me dit Susan, il est fort probable que ce soient des champignons! ». Ce n’est pas très joyeux, ni appétissant tout cela me direz-vous, mais bon, apparemment, ça fait parti des choses normales du quotidien par ici (maman, papa, mamie, rassurez-vous, je passerai par une pharmacie demain, comme je vous le dis, c’est quelque chose d’habituel, et ils ont des traitements rapides et efficaces parait-il).
C’est donc avec (peut-être?) des champignons dans les oreilles, mais surtout, à nouveau une très belle rencontre, que je boucle le Costa Rica.
Alors, oui, en effet, le Costa Rica est beaucoup plus cher que tous les autres pays d’Amérique Centrale, mais ce n’est pas seulement pour les touristes, c’est parce que la vie en général, et donc les salaires aussi des gens sont plus élevés. Il ne faut donc pas s’en plaindre, c’est plutôt une bonne chose pour les costaricains qui ont donc un plus important pouvoir d’achat quand ils visitent les pays voisins. Et pour les personnes qui me disent que le Costa Rica, c’est maintenant trop touristique et plus aussi authentique, je ne suis pas vraiment d’accord. Je ne suis pas allée partout, je n’en ai vu qu’un petit bout, et certainement certains endroits sont ainsi. Mais partout où je suis passée, les gens sont super accueillants, et la faune et la flore sont des plus sauvages. Donc, pour ceux qui le souhaitent, le Costa Rica hors des sentiers battus existent bien toujours, et si vous prenez par exemple les endroits où j’ai séjourné : Boca Tapada, Tenorio, Tarcoles, Peninsule de Osa, Golfo Dulce : vous tombez en plein dedans. Le Costa Rica, c’est vraiment « Pura vida »!
Je pars demain pour le dernier pays de ce 1er chapitre de l’Hospitality Tour. Je dirai bientôt au revoir à l’Amérique Centrale… mais ce n’est pas encore tout de suite, tout de suite. Et je vous invite tout d’abord à me suivre au… Panama !