Lorsque les hôtels me demandent à quelle date j’arriverai, je réponds généralement que je ne sais pas… mais que je les contacterai quelques jours avant: s’ils peuvent me recevoir, c’est génial, sinon tant pis… C’est très difficile de donner une date exacte en avance. Pourquoi cela ? Le Paraguay fut un bel exemple en la matière !
J’aime laisser mon itinéraire se dessiner au gré des rencontres, garder cette liberté de flexibilité, de pouvoir choisir de rester plus ou moins longtemps selon mon envie du moment. En Amérique Latine, les gens sont plutôt flexibles et réagissent bien à la proposition.
Je pensais visiter l’Uruguay et pas le Paraguay. Cela aura été finalement le contraire ! Je n’ai pas trouvé de projet de tourisme responsable à visiter en Uruguay. Au Paraguay, Analia, du Réseau de Tourisme Rural de Bariloche, m’avait mis en contact avec Carolina de la Fondation Moises Bertoni. Carolina fut super réactive et j’ai alors rapidement accepté une petite escale improvisée au Paraguay. Je pensais passer trois jours au sein de leur réserve naturelle et musée scientifique (qui est juste à côté d’Iguazu et de la frontière Argentine/Brésil), et filer ensuite directement au Brésil… mais ce fut sans compter sur le grand sens de l’hospitalité et générosité des Paraguayens.
Tout a super bien commencé lorsque :
- 15 minutes après avoir passé la douane, je me suis retrouvée avec le drapeau du Paraguay déjà cousu sur mon sac à dos. Un officiel de la migration a vu mon sac avec tous les drapeaux d’Amérique Latine, et a détaché le drapeau de l’uniforme de son collègue pour me le coudre ! ;
- 2h plus tard je partageais une Brahma (bière brésilienne) avec l’équipe de Moises Bertoni ;
- 5h plus tard, nous étions tous ensemble autour d’un barbecue ;
- le lendemain soir j’apprenais à cuisiner la « soupe paraguayenne » (qui n’a rien d’une soupe, c’est plutôt un gâteau, mais délicieux !) invitée à diner chez Edolinda ;
- 3 jours plus tard, je prenais le bus pour Asunción, la capitale, ou je fus invitée par Carolina à séjourner dans sa famille ;
- Une semaine plus tard, j’étais toujours au Paraguay ( !) mais au cœur de la plus grande réserve naturelle du pays, Mbaracayu, le deuxième projet lié au tourisme de la Fondation Moises Bertoni.
Si je n’avais pas été obligée de filer pour une « raison de force majeure », je crois bien que j’y serais encore ! Le Paraguay fait partie des secrets bien gardés d’Amérique du Sud, mais pour combien de temps encore ? Les gens sont tellement gentils, l’économie florissante et la culture indigène très présente (le « guarani » est d’ailleurs langue officielle du pays au côté de l’espagnol). Lorsque les accès aux différentes réserves naturelles à la riche faune et flore subtropicale vont s’améliorer, je suis certaine que le tourisme international va finir par s’y développer. Si vous comprenez l’espagnol, je vous invite à regarder le super film paraguayen Siete Cajas.
Et à propos de cette « raison de force majeure » qui m’a obligée à quitter le Paraguay… Devinez-vous d’où je vous écris aujourd’hui ?!
… de Rio de Janeiro…
et qu’est-ce qui commence cette semaine à Rio ?
Le carnaval bien sûr ! 😀
Etude de Cas Marketing travaillée:
« Comment développer sa destination vers le marché international? »
Hopineo rencontre Yan Speranza – Fondation Moisés Bertoni
Hopineo présente Musée Scientifique Moisés Bertoni