Pour me rendre de Cali à Mocoa, en regardant rapidement la carte, il me semblait devoir passer par Popayan, puis Pasto. Le fameux parc archéologique de San Agustin n’était alors hélas pas sur ma route, dommage… Et puis, en discutant avec mes hôtes de Popayan, j’apprends la veille pour le lendemain que la route entre Pasto et Mocoa est très mauvaise, et que le mieux est vraiment de passer par Pitalito… et donc juste à côté de San Agustin! Improvisation totale, j’envoie un whatsapp à quelques amis hôteliers colombiens pour qu’ils m’y recommandent un hôte et file prendre mon bus.
De Casa François à Finca El Maco
Mon amie Eléonore de l’agence Adventure Colombia m’avait parlé d’une guesthouse très sympa tenue par un français. Je leur avais déjà envoyé un email de Bogota il y a quelques semaines, mais sans y recevoir de réponse. J’ai bien envie de tenter, si il y a une belle initiative développée par un français, cela peut être sympa de la mettre en avant. Et puis, si le projet ne les intéresse pas, je paierai mon lit et me prendrai une nuit ou deux de « vacances » pour changer !
Je me souviens de ma première (et jusqu’à présent unique) expérience avec des hôtes français, au Costa Rica avec Christine et Franck de Tenorio Lodge. Nous sommes depuis régulièrement en contact. J’y avais passé un super séjour, un peu comme à la maison J
Cinq heures de bus plus tard, me voici à San Agustin. J’arrive à Casa François, rencontre François brièvement. Il a vu le site internet d’Hopineo, ça a l’air intéressant, mais il ne pourra pas m’offrir ni gite, ni couvert. Entre temps, je me connecte au WIFI, et plusieurs de mes contacts me partagent celui de René, un suisse, propriétaire de Finca El Maco, et qui participera aussi à l’ESTC, la conférence sur l’éco-tourisme à laquelle je me rends justement comme volontaire dans 10 jours à Quito. Je les appelle. Ils m’accueilleront avec plaisir !
Vers un tourisme toujours plus responsable
René n’est pas là ces jours-ci, mais nous nous verrons à Quito. Je séjourne deux nuits à San Agustin et travaille avec Barbara, une volontaire, suisse aussi, embauchée depuis peu par Finca El Maco. Ils sont justement en train de travailler à la communication de leurs bonnes pratiques et à la mise en place de nouvelles.
Nous travaillons ensemble à une présentation Power Point reprenant les différentes pratiques de Finca El Maco par catégorie. Et je fais une courte video Hopineo sur les vitraux qu’ils sont en train de peindre pour éviter que les oiseaux ne « s’écrasent » sur les grandes vitres trop transparentes de la réception et de la cuisine.
En tête à tête avec les fameuses statues
Je retrouve à Finca El Maco, Charline, Philippe et Paul, trois français rencontrés dans le bus. Nous passons deux soirées sympas ensemble autour d’un feu de camps. Ils vivaient tous les trois en Guyane française, ce sont donc aussi de sacrés aventuriers.
Le lendemain matin, je pars explorer le parc archéologique de San Agustin. La petite fille, fan d’Indiana Jones et de Xena la guerrière, qui sommeille en moi, est comblée!
Je me dirige à présent vers ma dernière étape colombienne : un centre éco-touristique de réhabilitation à la vie sauvage d’animaux maltraités… où je suis sur le point de dormir au sommet d’un arbre et faire de drôles de rencontres…