L’esprit humain est une machine « à reconnaître des modèles », « à faire du sens » – lorsque nous avons des informations partielles, ce qui est à peu près tout le temps, notre esprit remplit les blancs afin de construire une réalité holistique. Que ce soit vrai ou faux, COMMENT vous décidez de raconter votre histoire est presque aussi important que CE QUE votre histoire raconte.
Une histoire engageante…
Quels sont les éléments faisant d’une histoire une bonne histoire digne de partage? La rendant attractive ou bénéfique pour un plus large public? Beaucoup diront que les seules histoires méritant d’être partagées sont celles qui vous passionnent: votre enthousiasme est ce qui conduira l’intérêt des autres, même malgré eux. Une bonne histoire est engageante et satisfaisante. Elle nous raconte des choses que nous sommes heureux de savoir ou même d’apprendre. Elle stimule notre curiosité. Mais plus que cela, elle capte notre attention, nous rends intéressés au point d’avoir envie de la regarder jusqu’à la fin.
- Comment peut-on engager émotionnellement le public dans un court métrage?
- Comment pouvons-nous les faire s’intéresser aux personnages et à la problématique traitée?
- Comment pouvons-nous les intéresser assez au point de réussir à les faire penser différemment?
- Comment pourrions-nous mieux comprendre et gérer cette responsabilité par rapport au fait de diriger leurs sentiments et leurs opinions et, peut-être même, des actions comme résultat?
- Pourriez-vous résumer le récit de votre histoire en « une phrase élégante » qui puisse servir de phrase d’accroche ?
Il s’agit donc de fournir à votre audience une question qui leur donnent envie d’en savoir plus, de savoir comment tout cela va être résolu à la fin de votre histoire, et identifiant clairement comment celle-ci va se connecter à leur propre histoire personnelle. Les bonnes histoires sont celles auxquelles nous pouvons nous identifier, nous connecter.
…et structurée
Une autre très bonne façon d’établir les bases pour le récit de votre film est de penser à votre histoire par rapport à ces cinq questions clés:
- Qui?
- Quoi?
- Où?
- Quand?
- Pourquoi?
Une fois que vous aurez en tête un brouillon de réponses à ces questions, vous serez beaucoup mieux préparé pour penser plus largement à comment développer l’histoire en vidéo. Ces questions ne doivent pas impliquer des réponses totalement fixes, en particulier à ce stade de pré-production. Elle permettent simplement de poser une base, identifier le cadre d’action.
Cet article, traduit de l’anglais par Florie, est un extrait du chapitre 1 du cours en ligne « Digital Storytelling: Filmmaking for the web » de l’Université de Birmingham.